Sache madone
Oh ! Madone si tu savais
Les hommes ne sont point tous des traîtres
Et la trahison n’est pas forcement une femme
Meriem ! Te voilà éveillant en moi un songe
Frivole, qui ouvre mon esprit et doucement le longe
Perçant une fente sur le mur de mon trouble silence
Fermant sur mon âme toutes les portes de la clémence
Telle un éclaire, tu jaillis de très loin
Et en cette nuit orageuse tu me rejoins
Comblant les abîmes les plus ténébreux de l’âme
Soignant par ta jouvence les mouises infâmes
Sur les fronts béants éclosent des espoirs mort-nés
Et au bord de l’impossible je les vois s’égarer
Les rêves se confondent dans le piétinement des rues
Et dans le tumulte de la ville ils sont, hélas, perdus
Halte madone ! J’ignorais que tu étais
La brise d’un feu qui sur les décombres flamboie
Et le débris d’une prose que j’emprisonne en moi
Tout s’exalte sous ta précieuse volonté !
Pardonne moi madone si j’ai oublié
Mon age avancé n’a point de rapport
L’histoire est un jour dont je suis l’aurore